La biodynamique est peu démonstrative et pourtant extrêmement puissante. J’ai reçu son enseignement de l’ostéopathe Pascal Anselin. Terme utilisé par Steiner pour conceptualiser les interactions de l’homme et de l’environnement, la biodynamique est la médecine de l’interaction des forces du soigné et de l’environnement. Contrairement à de nombreuses pratiques de soin dans lesquelles nous portons notre attention sur les lésions et symptômes, en ostéopathie biodynamique, le praticien écoute les forces de santé par son toucher. Les forces de santé biodynamiques ont une intelligence qui ne demande que cette écoute attentionnée pour émerger et potentialiser les capacités d’autorégulation. C’est la conscience qui est à l’œuvre. Dans cette pratique, l’environnement est tout et c’est le praticien qui le devient. Une fois sollicitée, cette intelligence continuera son travail de « médecin intérieur » longtemps après la séance. 

Parfois cependant, l’écoute du praticien se heurte à ce que Pascal Anselin appelle le « non-résolu », empêchant ces forces de s’exprimer pleinement. Le non-résolu est ce qui n’est pas exprimé au niveau de la conscience, de l’inconscient et du supraconscient : Non-dits, chocs post-traumatiques et émotions non exprimées, inconscient personnel, familial, transgénérationnel, collectif. La séance a alors pour but de faire remonter à la conscience ce non-résolu encombrant et de le purger afin de favoriser la reprise du programme originel.

En faisant relâcher le système nerveux et avec cette attention particulière sur la santé, l’ostéopathie biodynamique permet de contacter les émotions qui n’ont pas été à leur terme et nous polluent. Ce non-résolu peut alors être nettoyé. Dans cet espace psycho-corporel dégagé, les forces de santé pourront alors diffuser librement dans une profondeur de conscience.